De formation universitaire, j’ai d’abord étudié les sciences psychologiques puis je me suis spécialisée, au second cycle, dans le domaine de la psychopathologie clinique. La question centrale qui motivait mes études était de comprendre les processus psychologiques d’adaptation de l’humain aux contraintes de son environnement.
J’ai intégré ensuite une maison verte, maison fondée par Françoise Dolto qui accueille les enfants et leurs parents entre 0 et 3 ans ayant des problèmes de séparation pour aller en crèche. J’y ai fait également des suivis mère/enfant. J’ai été marqué par la force réparatrice du groupe à travers la transmission non verbale, l’expérience de la séparation de l’enfant et de son parent dans un cadre sécurisant avait force de réparation au delà des mots que l’on pouvait mettre dessus.
J’ai ensuite intégré un centre d’accueil pour enfants et adolescents souffrant de troubles de l’attachement et de multiples traumas complexes tout en ayant conservé toutes leur capacité intellectuelle mais au prix de comportements asociaux comme mécanismes adaptatifs comportementaux pour lutter contre des angoisses massives et les excluant de leur milieu social ordinaire.
J’ai beaucoup appris de cette expérience et notamment que dans le cadre de traumatismes du développement les mots, la parole ne suffisent pas à guérir. J’ai pu observer comment l’enfant est pris dans une répétition de procédures relationnelles comme cherchant un moyen d’en sortir et comment c’est à travers la relation et l’apprentissage de nouvelles procédures plus fonctionnelle pour lui que l’enfant peut apprendre à se sentir différent et faire l’expérience d’une autre manière d’être et de faire, avant de pouvoir évoquer avec un certain recul leur trauma, leur manque.
C’est au cours de cette période que j’ai réalisé, à mon plus grand désarroi, que je souffrais moi-même de stress post-traumatique. Il se manifestait pour moi essentiellement sous forme d’anxiété généralisée, mais aussi par des somatisations, des blocages et des troubles cognitifs, affectifs et émotionnels.
J’ai entrepris alors une démarche thérapeutique personnelle qui m’a amenée à explorer la guérison du traumatisme de l’intérieur. De faire la distinction entre des problèmes de l’ordre du conflit psychique et émotionnel de ceux d’ordre du traumatisme. C’est mon propre processus de transformation qui m’a donné le goût d’accompagner d’autres personnes adultes à reprendre leur chemin de libération vers l’autonomie et la croissance individuelle. Je me suis alors formée à l’analyse bioénergétique durant 6 années, psychothérapie à médiation corporelle, en y intégrant mon expertise et mes connaissances de psychologue clinicienne.
Arrivée sur Toulouse en 2016, je me suis installée en libérale et j’ai fait une nouvelle découverte. Celle de la pratique de méditation de pleine conscience. J’ai fait le DU (?) de méditation de pleine conscience et de relation de soin, puis le MBCT(?), et aujourd’hui j’utilise, tout en continuant à me former, cet outil qui est pour moi un excellent outil d’autorégulation, d’ouverture au monde.
Lors du confinement, j’ai mesuré l’impact de cette période sur l’augmentation de l’angoisse , de l’anxiété et sur les troubles dépressif et la demande grandissante des personnes de pouvoir s’approprier des outils pour devenir autonome dans la gestion de leur stress et leurs émotions. Deux outils supplémentaires m’ont alors paru complémentaires et répondre à cette demande . L’IMO et L’EFT auxquel je me suis formée entre 2020 et 2021.