L’IMO (EMI en anglais) est utilisée pour aider les personnes à surmonter des problèmes récurrents notamment les séquelles liées à des expériences traumatiques. Au cours d’une séance IMO, le thérapeute guide les mouvements oculaires du client tout en veillant à ce que ce dernier reste en contact avec son expérience de l’événement à l’origine des difficultés actuelles (ex.: accident). Les mouvements oculaires, lents et effectués dans différentes directions, facilitent alors l’accès à des informations multisensorielles (souvenirs visuels, sonores, olfactifs, gustatifs, sensations physiques), cognitives et émotives relatives à l’expérience ciblée. Ces mouvements oculaires favorisent également l’intégration de ces informations, donc de l’expérience traumatique.
Origines de l'IMO
Cette technique a été créée à la fin des années 1980 par les psychologues américains Connirea et Steve Andreas. Formés en programmation neurolinguistique (PNL), ils savaient qu’il existait un lien entre la direction du regard et l’accès aux différentes informations internes. Par exemple, lorsqu’on demande à quelqu’un de se souvenir de son école primaire, ses yeux vont dans une certaine direction. Si on lui demande de se rappeler la voix de tel ami, les yeux s’en vont dans une autre direction. Ils ont donc eu l’idée d’utiliser les mouvements oculaires comme porte d’accès aux informations en lien avec les expériences non intégrées et ont rapidement constaté l’efficacité de cette intervention.
La psychologue québécoise Danie Beaulieu, Ph. D., s’est intéressée à l’IMO dès 1993. Après avoir assisté à une démonstration de la technique par Steve Andreas, elle a tenté de comprendre pourquoi la technique était efficace. Ses travaux ont mené à l’ajout de plusieurs éléments (ex.: des techniques d’impact) et au perfectionnement des protocoles aujourd’hui enseignés. Elle est l’auteure du seul ouvrage officiel sur la méthode : Eye Movement Integration Therapy (la version française publiée aux Éditions Quebecor : Intégration par les mouvements oculaires).